Nicholas Angelich (piano) & L’Orchestre d’Auvergne : R.Forés Veses (dirt°)
18 & 19 mai 20h30 L’Opéra Municipal (Clermont-Ferrand)
Programme :
D.Milhaud : Symphonie N° 4 Op 74
L.v.Beethoven : Concerto pour Piano N° 5 (L’Empereur) (coup de coeur)
B.Bartok : Musique pr Cordes, Célesta & percussions
Concerto pour Piano N° 5 de Beethoven
Ce concerto, probablement le plus beau du répertoire fût composé en 1809, et dédié à l’archiduc Rodolphe, frère de l’Empereur d’Autriche.
Début 1809, le 1er mouvement avait été conçu et élaboré, dans une atmosphère de guerre, car l’Autriche mobilisait ses forces, en vue de faire face aux troupes napoléoniennes. Le 11 mai 1809, l’artillerie française bombardait Vienne, contraignant Beethoven à se terrer dans une cave. La ville fut prise 2 jours plus tard.
Beethoven, qui avait terminé le 1er mouvement, interrompit sa composition du concerto et ne le termina qu’en octobre 1809, après le départ des troupes françaises. Il faut noter qu’en marge des esquisses du 1er mouvement, le compositeur avait noté : « Chant de triomphe au combat », « attaque », « victoire ! ».
Le sous-titre est apocryphe, Beethoven n’admettant que le seul sous- titre : « Grand Concerto en mi bémol ».
Il semble que le sous-titre « Empereur » ait été donné par l’éditeur Cramer qui en admirait la noblesse et la grandeur.
(Il n’y a aucune allusion à l’Empereur des Français, envahisseur de Vienne, que Beethoven avait plutôt des raisons de haïr)
1er Mvt : Allegro enlevé et fier, vif plutôt que majestueux.
2eme Mvt : « lent un peu animé » ne devant pas être interprété trop lentement, au risque de traîner.
Il débute par une sorte de choral, puis le piano va égrener des broderies, d’abord pianissimo, puis son jeu s’affirme avec force. Il s’ensuit un dialogue avec l’orchestre, véritable duel.
3eme Mvt : Rondo-Allegro s’enchaîne au précédent, le piano attaquant le thème principal fortissimo. Celui-ci est vif, brillant, conquérant, victorieux, évoquant une chevauchée épique.
Réservation : Orchestre d’Auvergne ou à la Fnac